Les droits culturels, introduits dans la loi française en 2015 et 2016, replacent la notion de culture dans un ensemble beaucoup plus vaste que les arts et considèrent également les modes de vie, les systèmes de valeurs, de traditions et de croyances. Ce faisant, ils viennent interroger la façon dont se construisent nos références et nos identités culturelles, et dont elles trouvent à s’actualiser, se partager et se déployer au quotidien.
Ils pointent ainsi en creux les processus de domination économique et symbolique qui tendent à minorer l’apport et à entraver la participation effective à la vie culturelle de certaines composantes de nos sociétés, parmi lesquelles les femmes. Les droits culturels se présentent ainsi comme une opportunité de penser l’absence des femmes dans l’histoire de l’art, l’invisibilisation de leurs savoir-faire et de leurs pratiques ou encore leurs difficultés d’accès aux espaces de reconnaissance et de pouvoir.
Dans cette note, Cécile Bonthonneau – fondatrice de Pluségales (structure de conseil et de formation spécialisée) – déroule une réflexion fructueuse sur les enjeux croisés de l’égalité femmes hommes et des droits culturels et nous propose des leviers pour combattre les assignations et les discriminations de genre dans le champ culturel.