Bien que le DLA ne soit pas un dispositif dédié aux situations d’urgence, le caractère exceptionnel de la crise sanitaire a entrainé la mobilisation de tous les acteurs du DLA, qui se sont adaptés pour répondre au plus près aux besoins inédits des structures sur les territoires. S’ils ont pour la plupart pu poursuivre à distance les accompagnements en cours (individuels ou collectifs), les chargé.es de mission DLA ont été amené.es à en modifier les contenus ou à en adapter le rythme et les contours.
Le renforcement des logiques partenariales de territoire
Dans tous les départements, les comités d’appui (constitués des différents partenaires du DLA) apportent un regard sur les plans d’accompagnements proposés par les chargé.es de mission DLA, mobilisent les ressources complémentaires, enrichissent le diagnostic partagé et partagent le suivi du dispositif. En fonction des besoins identifiés, les DLA peuvent mobiliser des comités d’appui sectoriels, de façon ponctuelle ou plus pérenne. Dans certains départements comme en Gironde, la mise en place d’un comité d’appui pour le secteur culturel permet aux acteurs de l’accompagnement une meilleure interconnaissance, un partage des besoins des structures accompagnées et une complémentarité des ressources mises en œuvre pour affiner les parcours d’accompagnement. Ces espaces de travail peuvent aussi participer à la définition d’actions collectives sectorielles.
Avec la crise, le DLA a bien souvent été amené à renforcer son rôle de connecteur local, rassemblant autour de la table collectivités, services déconcentrés de l’Etat, réseaux et acteurs associatifs, acteurs économiques et financiers locaux. Ceci dans le but de définir collectivement des solutions d’accompagnement adaptées au territoire.
Mise en place de formats spécifiques
> Temps d’échanges entre structures culturelles d’un même territoire, en particulier pendant les premières semaines du confinement, en présence ou non de personnes ressources (consultant.es volontaires, réseaux locaux, service culturel d’une collectivité ou Opale/CRDLA Culture) : partage d’informations et de ressources, expressions des besoins d’accompagnement...
> Accompagnements collectifs départementaux tous secteurs, par exemple : aide au pilotage en gestion de crise et définition d’un plan d’action opérationnel et stratégique de sortie de crise, mise en place d’outils de gestion de trésorerie, définition d’une communication de crise et appui au maintien des liens avec les publics, organisation interne et gouvernance en période de crise et en situation de télétravail, accompagnement à la mise en place de pratiques numériques, solidarités, coopérations et mutualisations entre acteurs associatifs actifs sur un bassin de vie...
> Accompagnements collectifs pour le secteur culturel, par exemple :
- Mesure de l’utilité sociale et plus value du secteur culturel après la crise
- Accompagnement collectif pour le spectacle vivant sur l’évaluation des impacts de la crise, les mesures d’urgence adaptées, la projection dans l’avenir
- Soutien à l’emploi culturel pour des structures dont le modèle socio-économique est adossé à la vente de prestations, pour qui l’effet du confinement est direct et brutal : permettre aux associations les plus fragiles d’accéder aux aides financières exceptionnelles, renforcer les liens entre associations, contribuer à créer des pistes de réflexion sectorielle en matière de solidarité
- Accompagnement dédié aux associations du périscolaire : anticiper, s’adapter, mutualiser..
Déploiement du DSESS
Pour sauvegarder les petites entreprises les plus menacées, le Haut Commissariat à l’ESS a mis en place le DSESS, un dispositif de secours dont l’objectif est d’aider les structures à faire face aux urgences à court terme par le biais d’une aide financière directe de 5 000 € couplée à un appui sur le moyen-long terme sous la forme d’un accompagnement mis en oeuvre par le DLA. Ce dispositif a permis de soutenir plus de 700 structures pour les mois d’avril et mai et les efforts se poursuivent pour son maintien. Selon les territoires, entre 20 et 50% des structures bénéficiaires relèvent de la culture.
Rôle du CRDLA
Opale / CRDLA Culture s’est impliqué dès le début de la crise au sein du collectif Art et Culture, composé d’une trentaine de réseaux, syndicats et fédérations et a contribué au travail de veille sur les mesures d’aides à destination du secteur culturel, à leur décryptage, leur compilation et leur diffusion qualifiée auprès du réseau DLA. Ces collaborations ont permis d’organiser d’importants webinaires ouverts à tous qui ont pu mobiliser jusqu’à 250 participants et ont surtout permis la mise en oeuvre d’une importante dynamique collective fondée sur la coopération.