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Le Bataclown

Le Bataclown, des clownanalystes.
Une pratique de l’intervention du clown de théâtre dans les milieux de travail pour révéler les non dits, les émotions, le sens caché : c’est la clownanalyse, un concept inventé par la célèbre compagnie du Bataclown.

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Le Bataclown, implanté à Samatan dans le Gers, a été fondé au début des années 80 par un trio de clowns : Anne-Marie Bernard, Jean-Bernard Bonange et Bertil Sylvander. Ils créent des spectacles, ouvrent des stages de formation à la pratique du clown, interviennent dans divers milieux sociaux. Pour eux, « l’acteur-clown se nourrit de la situation présente, donne à voir ce qu’il ressent, s’appuie sur ses doutes, ses joies de l’instant, pour rebondir et jouer. »

C’est l’une des premières compagnies et écoles de clown-théâtre créées en France en 1980. En reliant la révolution culturelle de 68, le théâtre d’improvisation et de masque, la psychologie humaniste et l’analyse institutionnelle, le clown de l’Ecole Lecoq et le courant de l’expression créatrice… ces passionnés ont fait un parcours exemplaire et font référence aujourd’hui, en France comme à l’international, notamment à travers leur approche pédagogique à la découverte de son propre clown et leur approche artistique du clown d’intervention sociale.

Dès le début de leur aventure, après le succès de diverses expériences d’improvisation dans les halls à la sortie des congrès, ils formalisent le concept et le nomment « clownanalyse ® ». Lors d’un colloque, ils s’installent dans le public « en civil » pour écouter les conférences... écoute active des contenus théoriques mais aussi du vécu des participants, des émotions bridées, des non-dits parasites ! Puis ils chaussent le nez rouge et interviennent à la tribune pour offrir aux congressistes un miroir décalé, fascinant, de ce qu’ils viennent de vivre pendant la journée.
Leurs regards d’artistes introduisent un espace de jeu théâtral dans les réunions de travail et créent en direct une parole libre, un point de vue décalé, singulier, teinté de naïveté et d’impertinence jubilatoire.
Les moments de rire et de détente dynamisent les travaux, le miroir candide révèle les enjeux et resserre les liens, les situations symboliques jouées lors des improvisations incitent à imaginer ensemble ce que sera demain.

Les clownanalystes vont intervenir pendant 30 ans dans des milieux multiples : entreprises, banques, agriculture, action sociale, santé, collectivités, éducation… pour totaliser aujourd’hui environ 2000 interventions !

Deux extraits vidéo donnent idée de la forme de ces interventions :



Les Bataclown improvisent lors des 30 ans des Missions Locales à Lille les 17 et 18 décembre
Voir le film sur Youtube



Reportage de Canal Plus sur les Clownanalystes du Bataclown. Victor et Rosalie (Charles Gimat et Marie-Christine Rosier) intervenants dans un séminaire de cadres hospitaliers organisé par le CFPPS Bordeaux
Voir le film sur Youtube


Mais le Bataclown, c’est aussi entre 30 et 50 stages de formation à la découverte de son propre clown, puis à l’intervention sociale, une revue nommée « Culture clown », des spectacles, un livre publié en 2012 chez L’Harmattan « Voyage(s) sur la diagonale du clown »…


Deux citations sur les interventions de clownanalyse formulées par des observateurs :

« L’expertise décalée ? Très sollicités dans de nombreux séminaires, les Clownanalystes exercent non seulement une fonction de miroir des postures et des contradictions mais, bien souvent, ils soulèvent des signaux faibles, c’est-à-dire un bruit constant, fort, mais non encore formulé, et le font surgir pour lui faire occuper tout l’espace d’un entendement collectif. Une pratique et une manière de faire qui, par l’écoute, l’intuition et d’une certaine manière, l’obligation de faire sens dans une posture débridée, propose bien souvent une lecture de “l’envers du décors”. »
Ecole Chercheurs - Conférence organisée par le Service de Formation Permanente Nationale de l’INRA à Ecully (près de Lyon) les 7 et 8 juin 2007.

« Comme nous sommes quotidiennement confrontés à l’absurdité de la vie, devant ce qui nous contrarie et nous échappe, prenons le temps de donner d’humour et un peu de sens à ce qui, en théorie, n’en a point, grâce aux clownanalystes ! Le rire aide à vivre et à penser. »
Exprimé par Serge Kroichvili (Délégué Général) après avoir eu le regard des Clownanalystes sur les 30 ans d’action de l’Union Nationale des Missions Locales.
C’était au Grand Palais de Lille les 17 & 18 décembre 2012.



MAJ - juin 2016


Documents & liens

Le site du Bataclown